TPE-PME. Aux mains de David Rabiller, Plast IT (35) et Néphalie (35) ne subissent pas la crise
Installée au Rheu près de Rennes, l’entreprise Plast IT usine et façonne des matières plastiques sur mesure. Entre mars et juin 2020, la demande de protections en plexi anti-Covid a explosé, entraînant une hausse de 300 % du chiffre d’affaires sur la période. Pour autant, David Rabiller, le fondateur et gérant depuis 2009, a maintenu ses prix. Plus récente, son autre activité dédiée à la végétalisation des espace intérieurs, Néphalie, a subi un coup d’arrêt pendant le confinement. Mais depuis juillet, elle redémarre sur des chapeaux de roues et finira à l’équilibre en fin d’année.
« Je travaille sur mesure tous types de matériaux : le bois, la mousse, l’aluminium et bien sûr les différentes matières plastiques. Des pièces uniques mais aussi des grandes séries (20 000 à 30 000 pièces). Avec la Covid-19, nous avons gagné 500 nouveaux contacts. Des commerces pour équiper les caisses de séparations en plexi et des entreprises issues de tous secteurs d’activité pour des séparations de bureaux. J’ai mis un point d’honneur à maintenir mes prix. Il était inenvisageable de profiter de la situation », explique David Rabiller, dirigeant de Plast IT qui se définit comme un ébéniste en matières plastiques.
Installé au Rheu depuis 2015, au sein d’un atelier de 1 200 m², il emploie 10 salariés. En deux mois, malgré la perte de certains clients confrontés à une chute de leur activité, le chiffre d’affaires de l’entreprise a bondi de 300 %. Au final, en 2020, il s’élèvera à 1,6 million d’euros contre 1,25 en 2019. « J’estime à 500 000 euros le chiffre d’affaires généré par les protections anti-Covid. Au plus fort de la crise, je recevais jusqu’à 100 mails par jour. » Grâce à une grande réactivité et une équipe motivée, les délais ont été respectés. « Je fais preuve d’une certaine souplesse. Chacun gère son planning comme il l’entend du moment que le travail est fait en temps et en heure. Pour ce faire, je recrute en fonction du savoir-être. C’est primordial ». Plast IT recrute en moyenne une personne par an. Depuis septembre, l’activité reste soutenue. 70% des clients sont concentrés sur le Grand Ouest dont une partie dans l’industrie. «La crise du Covid nous a donné énormément de visibilité et nous a permis d’étendre notre territoire », indique le dirigeant.
Plast IT vend du besoin, Néphalie vend de l’envie
Créée en janvier 2020, Néphalie est spécialisée dans la conception et la commercialisation de solutions végétales d’intérieur. Création de murs végétaux, de tableaux de jardin, de cloisons de végétaux, l’activité est exclusivement B to B. « Nous employons des végétaux naturels stabilisés qui ont une durée de vie entre 8 et 10 ans ». La marque a vu le jour en 2018 et a été rachetée en juin 2019 par David Rabiller. « Elle appartenait à un de mes clients. Confronté à des difficultés, je lui ai proposé de l’aider. Aujourd’hui il est salarié, en charge du développement. ». Malgré la crise sanitaire qui a entraîné une fermeture pendant deux mois, l’entreprise est en plein développement et compte déjà 4 salariés. Elle enregistrera fin 2020 un chiffre d’affaires de 300 000 euros.
« Début mai, j’ai racheté un bâtiment de 800 m², adjacent à celui de Plast IT. Les activités sont différentes mais complémentaires. Notre capacité à découper sur mesure tous types de matériaux, des plastiques mais aussi du liège ou de la mousse, nous permet de proposer des compositions végétales hors du commun. D’ailleurs, beaucoup de nos concurrents sur ce marché du végétal nous font travailler. Plast IT vend du besoin, Néphalie vend de l’envie », souligne David Rabiller, convaincu du potentiel de cette activité très tendance. Intégrer des végétaux ou des petits jardins dans l’entreprise touche non seulement l’aménagement des espaces, mais aussi directement la qualité du travail des collaborateurs. Parmi les dernières réalisations de la TPE : un grand mur en mousse et lichen pour un magasin Leclerc, des bacs végétaux pour les salles de port Elancia, des plans en pots pour une pizzéria Del Arte, etc.
source : Véronique Maignant, le 18.11.2020 / bretagne économique